Lors de la réunion publique de présentation des études qui s’est tenue le 16 septembre 2021, le public a posé plusieurs questions auxquelles le Maître d’ouvrage souhaite apporter un complément de réponse.

Compléments sur la communication des études

Aéroport de Lille a souhaité s’engager volontairement dans une phase d’information et de participation du public post-concertation préalable. C’est dans ce cadre qu’ADL a organisé deux réunions publiques, l’une dès le mois de mars pour présenter le bilan de la concertation et les enseignements du maître d’ouvrage et l’autre, le 16 septembre dernier, pour partager les premiers résultats d’étude.  De plus, le site internet du projet est mis à jour régulièrement durant toute l’année 2021.

Les études ayant servi de base à la rédaction du dossier remis à l’autorité environnementale seront, conformément au cadre légal, rendues publiques après avis de l’autorité environnementale, dès lors que cette autorité est en effet susceptible de questionner les approches méthodologiques et/ou les modèles retenus dans les études.

En toute hypothèse, afin de répondre à des sujets précis soulevés par le public, des éléments additionnels sont produits, notamment sur le sujet des nuisances sonores (voir point ci-après).

Par ailleurs, pour répondre à la demande de disposer d’un temps suffisant pour l’appropriation des études qui seront mises à disposition dans le cadre de l’enquête publique, la maîtrise d’ouvrage invitera la Préfecture à définir des modalités d’enquête publique qui tiennent compte de la densité du dossier d’enquête.

Par ailleurs, ADL s’engage dès à présent à ce que le dossier complet soit mis en ligne dès la signature de l’arrêté d’ouverture de l’enquête publique, soit 2 à 3 semaines avant l’ouverture de l’enquête publique elle-même.

Compléments sur les nuisances sonores

Concernant les trajectoires de décollage face à l’Est, la DGAC assure le pilotage d’un Groupe de Travail formé à l’occasion de la CCE d’avril 2021, et dont le mandat est le suivant : faire des propositions d’optimisation des départs Est de l’aéroport de Lille-Lesquin, y compris en analysant des scénarios de mise en place de départs différenciés (départs courts et départs longs à l’instar de ce qui existe pour les départs ouest).

Plusieurs hypothèses de trajectoires font actuellement l’objet d’échanges dans le cadre des travaux du groupe, notamment : trajectoire actuelle décalée, trajectoire longue, trajectoire intermédiaire.

Une campagne de mesures de bruit est également en cours depuis le 03/08/2021 afin de mesurer de manière simultanée les niveaux de bruit dans les quartiers de Fretin et Péronne concernés. La 4ème réunion du GT est programmée le 13/10/2021, et sera l’occasion de présenter les résultats de cette campagne.

Concernant les trajectoires de décollage face à l’Ouest, les services de l’Aviation Civile ont proposé aux riverains étant intervenus en réunion publique d’organiser une rencontre. Une date doit être proposée par les riverains concernés.

Concernant le choix des indices de bruit de l’étude acoustique, la maîtrise d’ouvrage produira un document explicatif pédagogique à ce sujet, qui sera mis en ligne sur le site du projet (rubrique documents du projet).

Compléments sur le couvre-feu et les plages horaires nocturnes

Pour mémoire, dans les textes réglementaires applicables, la « nuit » correspond à la plage horaire 22h-06h. La nuit aéronautique telle que définie est appliquée dans tous les aéroports français et européens et ne peut être modifiée de manière unilatérale sans avoir des conséquences importantes sur la planification et l’utilisation des avions par les compagnies aériennes. Une uniformité de traitement permet une cohérence dans l’opérabilité des aéroports.

ADL indique qu’une certaine tolérance doit être acceptée pour permettre d’accueillir des avions basés positionnés à Lille. Nous vivons dans un monde concurrentiel, et dans certains aéroports voisins, il y a un nombre grandissant de vols de nuit. Sur Lille, nous avons pris la décision de geler les vols de nuit (pour mémoire, le maître d’ouvrage s’est engagé, suite à la concertation préalable, de maintenir le nombre de vols de nuit sous le niveau de 2019 (1701 mouvements)). L’objectif n’est donc pas de développer les vols de nuit, mais de conserver la possibilité pour un avion basé de pouvoir atterrir notamment en cas de retard, et de ne pas avoir à se dérouter sur un autre aéroport.

ADL rappelle son souhait d’aboutir à une solution équilibrée, permettant aux habitants de voyager aisément, tout en maîtrisant les nuisances. Pour ces différentes raisons, ADL n’envisage pas la mise en œuvre d’un couvre-feu, ni le décalage du créneau des heures de nuit au-delà de 06h.