Question :

Une pétition va être montée par le collectif « Non à l’agrandissement de l’aéroport de Lille-Lesquin». Concernant l’impact du projet sur la qualité de l’air, et en termes de santé, les émissions de dioxyde de carbone et de dioxyde d’azote sont toxiques pour les poumons, et le monoxyde de carbone intoxique le sang. Sans compter la pollution de l’air au dioxyde de souffre et les particules fines. De plus, des particules de pneu impactent les terres agricoles et les zone de captage d’eau. Quel sera l’impact du projet sur la qualité de l’air de la MEL, sachant que de nombreux pics de pollution sont déjà répertoriés chaque année ?

 

Réponse apportée en réunion publique :

Plusieurs types d’activités peuvent générer des émissions atmosphériques. Sur le site de l’aéroport, il y a notamment les chaufferies et les groupes électrogènes. Il y a par ailleurs le trafic routier généré par les passagers, par les employés de la plateforme aéroportuaire, et par la circulation des engins de piste. A noter également les émissions des engins auxiliaires utilisés aux points de stationnement des avions et des zones de stockage hydrocarbure et les émissions produites par les aéronefs au décollage, à l’atterrissage et en escale.

L’aéroport s’insère dans une zone périurbaine avec des infrastructures routières ayant un trafic significatif, notamment sur l’A1 et l’A23. Ainsi, en vue de l’évaluation environnementale, nous avons souhaité mener une étude complète sur la qualité de l’air. Le cahier des charges de cette étude a été soumis, au préalable, à l’avis du Pôle Air de l’Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (ACNUSA) et à l’avis de l’association de surveillance de la qualité de l’air des Hauts-de-France (ATMO). L’étude consiste, en premier lieu, à inventorier toutes les sources d’émissions. Puis des campagnes de mesure sur 30 points seront réalisées, y compris des particules fines. Les modélisations seront ensuite établies. L’un des enjeux est de distinguer l’impact de l’activité de l’aéroport sur la qualité de l’air et l’impact des autres sources de pollution, notamment du trafic routier environnant.

Par ailleurs, le projet présenté vise à moderniser l’aéroport et non à l’agrandir. En effet, une partie du projet repose sur la croissance naturelle anticipée du trafic aérien, et s’adaptera à la croissance réelle du trafic. Par exemple, la création de nouvelles salles d’embarquements au niveau du terminal dépendra du flux de passagers. Le projet comporte un volet capacitaire et un volet modernisation afin de répondre à une demande de l’autorité publique. De plus, le permis de construire sera instruit en tenant compte de l’avis de l’Autorité environnementale