Question :
Bonjour, à l’instar de nombreux aéroports anglais ou européens, n’est-il pas possible d’exiger des compagnies aériennes un couvre feu pour les vols de nuit, entre 22 heures et 6 heures, du moins pour les départs.
A mon avis, le fait de leur offrir un parking gratuit et une majoration tarifaire pour ces vols ne me parait pas assez dissuasif.
Il en va de la santé des habitants qui, notamment l’été, ne peuvent plus bénéficier d’un sommeil réparateur.
Merci
Réponse :
Bonjour,
En 2019 il y a eu 1 701 mouvements entre 22h et 06h, soit en moyenne 4 à 5 mouvements par nuit (1 mouvement est soit une arrivée soit un départ).
L’exploitant d’aéroport a la volonté de ne pas développer les vols de nuit. C’est la raison pour laquelle une politique tarifaire incitative est mise en place en la matière dès le 1er Janvier 2021. Ce nouveau plan tarifaire pénalise les avions qui atterrissent entre 22h et 6h (60% de plus que le tarif normal). Par exemple, un Boeing 737-800 paiera 416 euros au lieu de 260 euros et un Airbus A320 382 euros au lieu de 239 euros.
La règlementation actuelle applicable pour les aéroports entrant dans le champ de compétences de l’ACNUSA préconise en effet le plancher de modulation tarifaire d’au moins 50% de plus pour le créneau nocturne 22h-6h. ADL SAS s’est engagé auprès de l’autorité concédante à aller au-delà de cette préconisation en relevant le plancher pour les créneaux nocturnes de 50 à 60%.
De plus, pour inciter les avions à ne pas voler la nuit, le parking nocturne des avions deviendra gratuit, ce qui est une particularité de notre aéroport.
Ainsi, les hypothèses de trafic associées au projet de modernisation ne prévoient pas d’augmentation du nombre de vols de nuit.
Par ailleurs, il faut noter qu’au-delà des vols commerciaux, l’ouverture actuelle 24 heures sur 24 de l’aéroport permet d’accueillir d’autres types de vols, notamment les vols d’urgence sanitaires ou les vols de transport de transplants d’organes.
Compte-tenu de ces éléments, la mise en place d’un couvre-feu ne nous semble aujourd’hui pas pertinente.
En parallèle, les avions les plus bruyants (et les moins capacitaires) vont être supprimés petit à petit au profit d’avions plus propres et moins bruyants.
L’aéroport n’a pas la faculté de sanctionner les compagnies, ou de leur imposer des mesures coercitives, car il n’a pas autorité.