Question :
Pourquoi avoir suite a la réunion de la CCE fait reculer le chevelu de 700 mètres sur FRETIN et d’avoir baisser la hauteur du virage qui passe de 700 pieds à 400 pieds
Car l’objectif initial de la procédure était de positionner les départs 08 par vents d’est dans la zone la moins peuplée ?
Hors survoler 10 habitations à 700 pieds ou survoler 102 habitations à 400 pieds laquelle des solutions engendre moins de nuisances ?????
Je ne pense pas qu’il y ai eu la moindre étude d’impact sur ce décalage ? si il y en a une nous aimerions être destinataires
Réponse :
Bonjour,
La question de la définition des trajectoires relève de la Commission consultative de l’environnement (CCE) de l’aéroport qui regroupe les élus, les professionnels et les riverains. La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) s’occupe des problématiques de trajectoires et de la recherche de solutions techniques. Elle agit cependant dans un cadre très codifié en termes de sécurité ; des marges de manœuvre existent sur les décollages mais pas sur les atterrissages.
L’évolution des trajectoires repose sur un équilibre entre des intérêts qui peuvent être divergents. C’est tout l’enjeu de la commission consultative de l’environnement (CCE) d’être un lieu de discussion où l’ensemble des demandes, émises par les communes et les riverains, peuvent être présentées afin de trouver un équilibre et un consensus.
Les procédures RNAV (procédures basées sur des moyens satellitaires GPS) ont été mises en place en 2016 et ont succédé aux anciennes procédures, dites conventionnelles. Ces dernières s’appuyaient sur des moyens de radionavigation au sol (balises). Les procédures RNAV permettent d’obtenir des trajectoires plus précises et donc une concentration des flux d’avion sur un faisceau moins large.
Concernant les trajectoires de départ (et notamment le décollage vers l’Est), en 2014 la DGAC a eu pour mandat d’éviter les centre-bourgs, et cette opération a été réalisé en 2016 avec la mise en place d’un dispositif complet de procédures, intégrant notamment en décollage face à l’est un virage à 400 pieds (120 mètres) afin de répondre à cet objectif.
Le faisceau de décollage était plus large avant la mise en place de cette procédure, générant des signalements de Fretin à Péronne. Ce faisceau s’est resserré grâce aux trajectoires GPS ; en revanche, cela concentre davantage les passages d’avions sur un secteur.
Lors de la réunion publique du 02/11/2020, la DGAC a indiqué être en contact avec la Préfecture, qui est ouverte à la réalisation de nouvelles études sur les trajectoires de départ de la partie Est.
Les équipes de l’aéroport sont conscientes de l’impact sonore de l’aéroport sur certains quartiers et ont la volonté d’agir pour la réduction de cet impact. Récemment, nous avons mis en place un nouveau plan tarifaire qui pénalise les avions qui atterrissent entre 22h et 6h (60% de plus que le tarif normal). De plus, pour inciter les avions à ne pas voler la nuit, le parking nocturne des avions deviendra gratuit, ce qui est une particularité de l’aéroport de Lille.
En parallèle, des améliorations tendancielles des flottes d’avions sont en cours : les avions les plus bruyants (et les moins capacitaires) vont être supprimés petit à petit au profit d’avions plus propres et moins bruyants.
Une modélisation acoustique complète est en cours afin d’évaluer des niveaux de bruit ressentis au niveau du sol. Cette modélisation tient compte des améliorations technologiques en matière de bruit émis, permises par l’évolution des flottes. Enfin, l’aéroport prévoit de renouveler le système de mesure de bruit et de suivi de trajectoires en 2022. La localisation des stations sera proposée suite aux résultats des modélisations en cours, et sera exposée en temps utile dans le cadre des instances de dialogue entre l’Aéroport et les riverains.