Avis : 

Bonjour, je suis habitant de Lesquin ; et je tiens à vous faire savoir que malgré ce qui est dit, nous entendons régulièrement les avions. J’ai acheté ma maison à Lesquin et je ne veux pas non plus qu’elle perde de sa valeur du fait des nuisances sonores. Je m’oppose fortement à ce projet. A quoi bon augmenter la capacité d’accueil de l’aéroport ? A quoi bon polluer d’avantage notre planète et empêcher les gens de vivre ! Nous avons d’autres aéroports à proximité Beauvais et Charleroi, celui de Lesquin est un complément suffisant. La zone n’est pas adaptée à supporter plus de bruit, la planète ne peut plus supporter plus de pollution.

Jusqu’avant le confinement, j’étais très régulièrement utilisateur de l’aéroport (au moins 1/sem) pour mon activité professionnelle, et les dessertes étaient suffisantes. J’ai appris depuis mars à travailler autrement en me déplaçant beaucoup moins, sans pénaliser mon activité. Les professionnels ne prendront plus autant l’avion qu’auparavant, pourquoi donc vouloir augmenter la capacité de l’aéroport?

 

Réponse : 

Bonjour,

Nous souhaitons préciser en premier lieu que la fréquentation de l’aéroport (enquête menée auprès d’un échantillon de plus de 1000 passagers, en 2018) ne comporte que 29.1% de voyageurs professionnels : la majorité des déplacements aériens sont  donc liés à des motifs familiaux ou touristiques. L’évolution indéniable des pratiques professionnelles amènera certes une réduction de cette part, mais la demande pour de nouvelles destinations personnelles devrait en revanche progresser.

Nous souhaitons préciser par ailleurs que notre projet vise à moderniser les infrastructures de l’aéroport afin d’offrir les meilleures conditions d’accueil possibles aux passagers, et d’adapter l’aéroport aux normes de sécurité et de sûreté. Le projet de modernisation de l’aéroport comprend ainsi des opérations de mises aux normes qui doivent avoir lieu avant 2025. Le projet prévoit une augmentation très modérée du trafic aérien, de +17% sur 20 ans. De 21 139 vols commerciaux effectués en 2019, nous passerons ainsi à 24 729 vols commerciaux en 2039.

Notre développement répond donc à la demande de la part des habitants de la métropole et de la région, qui doivent pour la plupart se déplacer – notamment en voiture – dans les aéroports voisins pour voyager. Le projet permettra ainsi d’assurer un service public de transport de qualité et de proximité.

Le projet s’envisage à l’échelle de 20 ans. Les considérations environnementales modifieront, à terme, les comportements de certains voyageurs, mais, sur une échelle de 20 ans, le transport aérien va continuer de croitre. Une partie du projet repose ainsi sur la croissance naturelle anticipée du trafic aérien, et les travaux s’échelonneront en fonction de la croissance réelle du trafic.

 

L’augmentation des capacités d’accueil en passagers est nécessaire car l’aérogare sera saturée à 2,6 millions de passagers par an, et avec un trafic annuel en 2019 proche des 2,2 millions de passagers, ce terminal atteint certains jours le seuil de saturation, notamment en saison estivale. Durant les périodes de forte affluence, les voyageurs sont confrontés à plusieurs difficultés : saturation des salles d’embarquement, des halls arrivées, des parkings et de la rampe d’accès routier, files d’attente aux banques d’enregistrement et aux Postes d’Inspection Filtrage, nombre limité de postes avion au contact, impliquant de prendre le bus ou de marcher pour embarquer. Enfin, ce niveau de saturation est moins conciliable avec les règles de prévention sanitaire. Même en tenant compte de l’impact de la crise sanitaire, les prévisions de trafic démontrent que le terminal actuel arrivera à saturation à court terme et doit donc être adapté pour accueillir le nombre de passagers attendus (2,4 à 2,6 millions de passagers à l’horizon 2023, puis 3,9 millions en 2039 – estimations avant la Covid19).

La crise actuelle se traduira par un décalage dans le temps du moment de saturation totale de l’aéroport, mais que ce moment apparaîtra nécessairement à l’horizon des 20 ans de la durée de la Délégation de Service Public. Ainsi, le calendrier des travaux est adaptable au contexte, et notamment à la reprise du trafic.