Avis :

Dans l’optique de l’organisation de la décroissance comme décrite par Jean-Marc Jancovici du Shift Project, il me semble que la « modernisation » d’un aéroport devrait être sa destruction progressive. Mon avis en tant que citoyen de la métropole est ainsi naturellement contre toute démarche visant à améliorer les services d’un aéroport qui le rendrait plus attractif, puisque le moins il sera utilisé, le mieux notre futur s’en portera. Bien cordialement.

 

Réponse : 

Bonjour,

L’augmentation des capacités d’accueil en passagers est nécessaire car l’aérogare passagers sera saturée à 2,6 millions de passagers par an, et avec un trafic annuel en 2019 proche des 2,2 millions de passagers, ce terminal atteint certains jours le seuil de saturation, notamment en saison estivale. Durant les périodes de forte affluence, les voyageurs sont confrontés à plusieurs difficultés : saturation des salles d’embarquement, des halls arrivées, des parkings et de la rampe d’accès routier, files d’attente aux banques d’enregistrement et aux Postes d’Inspection Filtrage, nombre limité de postes avion au contact, impliquant de prendre le bus ou de marcher pour embarquer. Enfin, ce niveau de saturation est moins conciliable avec les règles de prévention sanitaire. Même en tenant compte de l’impact de la crise sanitaire, les prévisions de trafic démontrent que le terminal actuel arrivera à saturation à court terme et doit donc être adapté pour accueillir le nombre de passagers attendus (2,4 à 2,6 millions de passagers à l’horizon 2023, puis 3,9 millions en 2039 – estimations avant la Covid-19).

La crise actuelle se traduira par un décalage dans le temps du moment de saturation totale de l’aéroport, mais que ce moment apparaîtra nécessairement à l’horizon des 20 ans de la durée de la Délégation de Service Public. Ainsi, le calendrier des travaux est adaptable au contexte, et notamment à la reprise du trafic.

Le projet comporte un volet capacitaire et un volet modernisation afin de répondre à une demande de l’autorité publique. Ainsi une partie du projet repose sur la croissance naturelle anticipée du trafic aérien, et les travaux s’échelonneront en fonction de la croissance réelle du trafic. Par exemple, la création de nouvelles salles d’embarquements au niveau du terminal dépendra du flux de passagers. Cette modularité permet d’avoir un projet et une infrastructure flexible, ayant vocation à s’adapter au flux naturel de passagers sur un horizon de 20 ans.