Question :

Nous constatons de nombreux survols d’avions bruyants au dessus de notre habitation. Actuellement, c’est très calme mais cela risque de ne pas durer. Comme nous l’avons déjà signalé par le passé, les avions décollant vers l’est, amorcent une boucle pour revenir vers notre maison. Comme cela nous a été dit, les avions passent entre l’autoroute et la voie ferrée or nous habitons à 150 mètres du passage à niveau mais l’autoroute de Valenciennes est à plus d’un kilomètre !

Près de la voie ferrée il y a des habitations, alors que le long de l’autoroute il n’y en a pas. Il serai opportun de changer de quelques centaines de mètres le survol des avions ce qui ne devrait pas leur engendrait de perte de temps ni de kérosène mais par contre cela allègera la nuisance sonore des riverains. Nous précisons que nous habitons rue du fourneau à Templeuve en Pévèle dans un environnement naturel (marais) .

Nous espérons que vous tiendrai compte de nos remarques

 

Réponse : 

Bonjour,

Les études de trajectoires font toutes l’objet d’une étude de leur impact environnemental au vu des zones survolées. Cette étude est réalisée par les services de l’Aviation Civile. Les modifications de trajectoires sont ensuite soumises à l’avis de la CCE avant leur mise en œuvre.

La définition de la trajectoire en départ 08 (décollage face à l’Est) est consécutive à l’obligation réglementaire (OACI) de mettre en place ces trajectoires par guidage satellitaire (RNAV), et le mandat donné en CCE en 2014 d’éviter les centres-bourgs. En 2016, il a été montré que les trajectoires effectivement suivies dépassaient l’autoroute. Une réunion publique a été organisée lors de l’été 2016, pour expliquer que ceci n’était effectivement pas la trajectoire attendue. Après de nouvelles études et un nouveau passage en CCE, la procédure a été ajustée pour faire passer les trajectoires au décollage entre les centres de Fretin et Péronne, légèrement à l’ouest de l’autoroute A23. La mise en œuvre de cette procédure a été effective en mars 2017. Ainsi, conformément à la mission confiée en 2016 par la CCE, les tracés de trajectoire ont évité tous les centre-bourgs. Cela a eu pour conséquence de concentrer les départs sur une trajectoire plus resserrée.

Les services concernés de l’Aviation civile se sont engagés le 2 Novembre 2020 à analyser les améliorations possibles concernant cette procédure de décollage face à l’Est, dans le cadre du dialogue instauré au sein de la CCE.

Les nuisances sonores constituent une préoccupation majeure de l’aéroport ; le gestionnaire y est très vigilant et met en œuvre plusieurs actions pour les réduire.

Ainsi, concrètement, l’aéroport agit sur plusieurs leviers dans son champ de compétences :

  • Nous avons à charge de renouveler le système de mesure de bruit et de suivi des trajectoires. La modernisation et la relocalisation du système – en concertation avec les riverains – sont ainsi prévues en 2022. Cela permettra notamment d’améliorer la transparence du système, avec la possibilité pour tous de suivre les trajectoires en réel via un site Internet dédié.
  • L’aéroport mettra en place dès janvier 2021 une modulation horaire de la redevance atterrissage pour inciter les compagnies à limiter les vols de nuit.
  • L’aéroport mettra en place dès janvier 2021 une modulation de la redevance atterrissage suivant les groupes acoustiques des aéronefs.
  • Nous allons également aménager en 2021 la redevance de stationnement de nuit pour encourager les compagnies aériennes à stationner leurs avions longuement et de façon ininterrompue la nuit sur ses aires de parking, dans la mesure où ils n’effectueront pas de vols nocturnes.

Enfin, les projections de trafic du projet ne prévoient pas d’augmentation du nombre de vols de nuit.

 

En parallèle, l’aéroport travaille en lien avec les autorités compétentes :

  • Nous participons activement au travail des autorités concernées et des organismes dédiés à la problématique des nuisances sonores afin de trouver les meilleures solutions possibles pour réduire la gêne sonore occasionnée par les avions aux riverains. Ainsi, l’aéroport :
    • Siège à la Commission consultative de l’environnement (CCE)
    • Echange de manière continue avec le SIVOM
    • Adresse régulièrement des synthèses des signalements reçus des riverains à l’Aviation Civile et échange avec cette administration sur les solutions à mettre en place.
  • L’aéroport contribue aux documents réglementaires en lien avec les nuisances sonores générées par les avions : le plan d’exposition au bruit (PEB) et le plan de gêne sonore (PGS).

 

Lors de la réunion de clôture de la concertation, Aéroport de Lille SAS a pris des engagements en matière de nuisances sonores, 1ère préoccupation exprimée par le public :

  • ADL organisera une réunion dédiée avec les riverains début 2021 pour recueillir précisément leurs attentes et leurs besoins.
  • ADL adressera, en complément du bilan complet de la concertation, au Préfet et à l’Aviation civile un recueil détaillé de toutes les expressions liées aux nuisances sonores durant la concertation.
  • ADL se tient à la disposition des riverains pour effectuer autant de campagnes de mesures ponctuelles, en complément du système de monitoring existant.
  • ADL transmettra au Préfet l’ensemble des études acoustiques menées actuellement dans le cadre du projet.