Question :

Vous dites que l’augmentation de l’offre donc du trafic aérien permettra un plus grand confort aux habitants de la région sauf pour les riverains de cet aéroport.
Quelles vont être les mesures pour calculer et résoudre le taux de nuisances (bruits,pollutions) pour des villes qui sont aujourd’hui moyennement impactées et qui le seront davantage ?

Réponse : 

Bonjour,

Les hypothèses de trafic prévoient de passer de 2 189 221 passagers en 2019 à 3 901 727 en 2039. En termes de trafic aérien, les hypothèses prévoient une évolution très modérée (+12%) du nombre de mouvements d’avions entre 2019 et 2039, soit en moyenne 5 atterrissages et 5 décollages supplémentaires par jour en 2039, par rapport au trafic de 2019. En effet,  il est prévu une augmentation moins importante du nombre de vols que du nombre de passagers, grâce à la poursuite de l’augmentation de l’emport moyen.

Les équipes de l’aéroport sont conscientes de l’impact sonore de l’aéroport sur certains quartiers. Nous agissons pour la réduction de cet impact. Récemment, nous avons décidé la mise en place d’un nouveau plan tarifaire qui pénalise les avions qui atterrissent entre 22h et 6h (60% de plus que le tarif normal). De plus, pour inciter les avions à ne pas voler la nuit, le parking nocturne des avions deviendra gratuit, ce qui est une particularité de l’aéroport de Lille.

En parallèle, des améliorations tendancielles des flottes d’avions sont en cours : les avions les plus bruyants (et les moins capacitaires) sont supprimés petit à petit au profit d’avions plus propres et moins bruyants.

Une modélisation acoustique complète est en cours afin d’évaluer des niveaux de bruit ressentis au niveau du sol. Cette modélisation tient compte des améliorations technologiques en matière de bruit émis, permises par l’évolution des flottes.

Pour limiter les nuisances sonores, l’aéroport a pris des engagements, notamment :

  • Renouveler le système de mesure de bruit et de suivi des trajectoires (2022) ;
  • Mettre en place une modulation horaire et acoustique de la redevance d’atterrissage, pour inciter les compagnies à limiter les vols de nuit et à renouveler leurs flottes (mesure qui entre en vigueur dès janvier 2021) ;
  • Aménager la redevance de stationnement de nuit pour encourager les compagnies aériennes à stationner leurs avions longuement et de façon ininterrompue la nuit sur ses aires de parking, dans la mesure où ils n’effectueront pas de vols nocturnes (mesure qui entre en vigueur dès janvier 2021) ;
  • Participer aux travaux d’élaboration du Plan de Gêne Sonore (les travaux sont déjà engagés par les services de l’Aviation Civile) ;
  • Augmenter sensiblement l’emport moyen (action en continu) ;
  • Assurer le dialogue, l’échange et la concertation pour une intégration durable de l’aéroport dans son voisinage (action en continu).

Concernant la pollution, des études sur la qualité de l’air sont actuellement en cours : un bureau d’étude spécialisé réalise un inventaire de toutes les sources d’émission. La campagne est réalisée sur 27 points de mesure. Le protocole a été défini en concertation avec ATMO Hauts-de-France. L’impact de l’évolution du trafic sur la qualité de l’air va être modélisé également. Les résultats de ces études seront intégrés au dossier d’enquête publique.

Concernant les mesures d’évitement et de réduction des impacts, l’aéroport va notamment :

  • Pérenniser, par le biais d’une convention avec ATMO, une surveillance régulière de la qualité de l’air environnant ;
  • Remplacer les équipements diesel sur les aires de trafic par des équipements électriques ;
  • Equiper les parkings de bornes de recharge électrique.